Barmak Akram

Son œuvre plastique constitue elle aussi une coupure, au sens strict du terme, puisque Barmak Akram déchire littéralement, et à la main, des magazines de presse pour y révéler une autre image, enfermant toujours la première. C’est ce qu’il désigne par le terme de « Phytomorphisme », inversant le principe de l’anthropomorphisme, puisqu’il ne s’agit plus de trouver de l’humain dans images naturelles mais au contraire de fabriquer des images naturelles à partir d’images de corps, le plus souvent féminins. Ainsi, d’images publicitaires ou de magazines pornographiques, naissent des natures mortes improbables, des fleurs, des paysages ou des animaux, comme s’il voulait retravailler les genres traditionnels de la peinture à partir du matériau le plus banalement utilisé aujourd’hui par les artistes qu’est le journal.

His work is also a cutting, in the literal sense of the word, as Barmak Akram actually rips up magazines by hand to reveal another image, while still locking in the original. This is what he denotes by the term 'Phytomorphisme', inversing the principal of anthropomorphism, since he is not concerned with finding the human in natural images but with making natural images from images of (mostly women's) bodies. In this way, improbable still lifes (flowers, landscapes and animals) are born out of advertisements or pornographic magazines, as if he wished to rework painting's traditional genres from a material commonly used by artists today, the newspaper. Christine Macel, Conservateur pour l’art contemporain au MNAM-Centre Pompidou